Thursday, April 29, 2010

Moni et les frontières

Coincée à Uyuni, j'avais 2 options :

- aller visiter les mines de Potosi, à 6h de route (non asphaltée, of course), puis de là j'avais encore 12h de bus environ jusqu'à Villazon, à la frontière avec l'Argentine pour continuer vers le sud

- prendre le train, en première classe (ne vous motivez pas, elle est moins bien que la 2e française, mais moins chère aussi), direct jsuqu'à Villazon et continuer de là, vers l'Argentine

Etant donnée ma saturation de bus et qu'il me restaient à peine 3 semaines avant de rentrer en France (petit rappel, je rentre le 12 mai), j'ai décidé de passer directement en Argentine malgré l'envie que j'avais d'aller visiter les mines de Potosi, la ville la plus haute du monde à 4100m. Le vol à Santa Cruz pour aller visiter des amis là-bas j'ai définitivement abandonné en vue du retard que tout prenait. Ce sera pour la prochaine fois !

Donc départ du train à l'heure agréable de ni plus ni moins que 2;30am de la gare de Uyuni. Direction Villazon. J'ai eu du bol, j'ai pris l'avant dernier billet qu'il restait (je n'ai pas compris car après la voiture du train n'était absolument pas pleine).





Le voyage jusqu'à Villazon se passe sans problèmes ! Super ! On descend du train et on se dirige vers la forntière. Chargée avec un sac plastique en plus (j'ai du l'acheter pour mettre toutes les bricoles que j'ai achetées à La Paz, j'ai pas pu me controler !), au bout d'1km j'en ai marre, je pensais que c'était plus près ! Donc on prend un taxi, on va pas chipoter pour 0,3€ nonplus !

C'est à la frontière que je prends mon dernier jus de fruits (histoire d'écouler mes Bolivianos, la monnaie locale) et je rencontre 2 français trop sympas avec qui on croisera la frontière (oui, ça peut prendre du temps !).

Première étape, immigration côté bolivien : c'est le bordel, normal. Il n'y a que le douanier côté entrées au pays qui bosse, la fenêtre des sorties était vide: ça s'annonce bien ! Le monde s'accumule dans la petite salle mais Manu (le français) réussit à faire tamponer nos passeperts pour passer côté Argentin.

Côté Argentin, à nouveau une petite queue sympa ! Après le tampon c'est la vérification des bagages, et là, c'est honteux.T'es blond aux yeux bleus, ou simplement t'as un passeport autre que bolivien ou péruvien, pas de souci. Limite s'ils nous demandent d'ouvrir un de nos sacs. Et à côté de nous, un bolivien qui essaye de passer la frontière avec sa fille d'environ 4 ans se fait ouvrir sa valise, sortir fringue par fringue, inspecter fringue par fringue et remettre dans le sac fringue par fringue. Que du bonheur. On a commencé la queue pour le tampon qu'il y était déjà, on est repartis en taxi qu'il y était encore.... and still to come !

C'est marrant, la Bolivie et l'Argentine ont 1h de décalage, serait-ce pour l'envie qu'ont les Argentins de se sentir plus européens que sudaméricains ? En tout cas on a gagné 1h dans l'espace de 30m (mais on l'a bien perdue dans les queues cette heure que nous offrent les argentins!).2km et 5 pesos après, on est à La Quiaca, ville jumelle de Villazon mais de l'autre côté de la frontière !!

A peine sortis du taxi, on se fait harceler par des vendeurs de billets de bus direction Salta, soit disant, directs ! Ca tombe bien. On achète et on se dirige vers le bus.... euh, c'est pas tout à fait ce que j'avais imaginé comme bus argentin moi! Tout le monde parle des bus argentins comme les meilleurs bus du monde, et en tout cas meilleurs qu'au Pérou et en Bolivie ! Et bah c'est pas le cas de cette shit dans laquelle on doit monter. On en a pour 8h, en principe !

2h après on se retrouve dans un poste de police, tout le monde descend du bus et récupère ses bagages (on n'est pas sortis de l'auberge comme on dit...). Au bout d'un moment je demande à Paula, de la police, qu'est ce qu'il se passe. Ils cherchent des feuilles de Coca, de la cocaine et (comme si c'était pareil), des vêtements usés que les boliviens viennent revendre en Argentine ! C'est à ce moment là qu'un des officiers de police descend du bus avec deux gros sacs poubelle blindés de feuilles de coca. Ca, c'est fait !

Elle me fait traduire pour le reste des touristes qu'il faut former deux queues, une pour les hommes et une pour les femmes. 1h après, tout le monde est passé, avec plus ou moins de succès et on se retrouve à nouveau à charger nos sacs dans le bus. Et à ce moment là, sous le regard surpris de quelques français, allemands et anglais (dont Jack), Paula se dirige vers moi et me demande mon adresse mail et promet de m'adder (sur FB I guess?), comme ça on peut "continuer à se connaitre". Et là, les touristes qui étaient près ont bien halluciné. Apparemment elle a trippé quand je lui ai dit que je voyageais toute seule, et que je parlais espagnol, anglais et français. En tout cas elle m'a toujours pas rajoutée comme amie sur FB donc j'en sais pas plus !

En fait, le bus n'était absolument pas direct et à Salvador de Jujuy on est descendus, attendus 1h30 à la gare qu'un autre bus arrive pour nous emmener à Salta. Vive l'entrée en Argentine !

Sinon on est arrivés à Salta épuisés vers 3h du mat, après 25h de voyage......auberge, lit, dodo.... et grasse mat' le lendemain !


PS : Les feuilles de coca ont un statut assez particulier en Argentine. Leur consommation et vente en petites quantités est autorisée mais pas leur importation. Cependant, on ne cultive pas de coca en Argentine ..... Je vous laisse trouver la solution.

3 comments:

Tumom said...

Veig que el atravesar fronteras es la aventura nacional en Sudamerica.
Podrias portar unas quantes fulles de coca per que el Xavi pugui pujar el MACHU-PICHU tranquil....
O encara per visitar PERU ..

Bobolze said...

Alors toujours pas de news de Paula?

Nika said...

toujours pas.... shit man ! haha bon, je rate pas grand chose, je pars bientot du pays, j'epsère ne pas en avoir besoin :-)

bisous!